VOEUX DU MAIRE DE NEUIL LE 18 JANVIER 2020
Mesdames et Messieurs je vous demanderai quelques minutes d'attention afin que nous franchissions de manière spatiale et symbolique le pas qui nous conduira à coup sûr vers de nouvelles aventures
Avant de lancer le top départ il me faut excuser Madame la Préfète Corinne Orzechowsky, Monsieur le Sous-Préfet Michel Robquin, Isabelle Raimond Paveiro, Pierre LOUAULT et Serge Babary sénateurs d'indre et loire, le Major de gendarmerie Costa, Le Major Collin attaché au camp du ruchard, tous soumis au devoir de réserve pré électoral, excusés également Monsieur Jean-Luc Dupont Président du syndicat d'énergie et Maire de Chinon, Monsieur Serge Moreau Maire d'Antogny le Tillac, Le capitaine Pascal LEGER chef du centre de secours de St Epain qui est ici représenté par , notre curé le père Paul
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Mesdames et Messieurs, Chers amis,
Merci de me faire l'honneur de votre présence nombreuse, fidèle et je n'en doute pas amicale et merci pour ce merveilleux spectacle de céleste clarté, qui s'offre à mon champ perceptif brillant de vos regards de nacre, et de cette magnifique quintessence de sollicitude.
Avant de nous retrouver au centre de l'édifice, je me fais forte de citer les personnalités qui nous font l'honneur de nous accompagner fidèlement chaque année et ce soir en particulier
Madame Nadège Arnault 1 ère vice-présidente du conseil départemental, Monsieur Etienne Martegoutte Conseiller Départemental, Madame Florence Boullier et Monsieur Sébastien PROUTEAU Conseillers départementaux remplaçants, Monsieur Christian Pimbert Président de la communauté de communes Touraine Val de Vienne, Mesdames et Messieurs les Maires des communes environnantes, ,,,, Mesdames et Messieurs les délégués communautaires, Mesdames et Messieurs les élus, Monsieur Raymond Leblois Président de l'union des Anciens combattants, Mesdames et Messieurs les Présidents d'associations, Mesdames et Messieurs,
Vous le savez, J'aime l'esprit Français et cet art de la conversation qui cloue d'un coup sans sommation.
Ainsi donc, le plaisir renouvelé de se revoir, de se retrouver, le plaisir tout simplement de l'amitié et du devoir me donnant ce soir l'occasion de mitonner les souvenirs et de manier à la fois cautère et scalpel, je vous ai concocté à mi-chemin entre le fluide et le solide, une tarte de petits riens pétrie d'illusions, qui se lit d'un trait comme une respiration.
Le grand maître des horloges m'invite toutefois à vous offrir sans tarder ces fruits rafraichissants destinés à mettre en scène quelques joyeux instants de tendre et cocasse malice, marquant une halte humoristique sur la route du miroir de nos peines.
C'est ainsi qu'à l'heure d'introduire ce récit la confusion règne ; Quid de cet affolement de cloches dans ma cervelle et de la dilution ou de la forte concentration des décoctions, purins, et badigeons distribués en étrennes? Vous l'aurez compris étant en manque de facéties je ne me prive pas d'espièglerie.
En guise d'entrée ce sera donc comme vous le voyez un petit consommé aux mille futilités.
Apprendre à se connaître étant, je crois, le premier des soins que l'on puisse donner, je rejoins d'une tentative osée mon trapèze volant pour un exercice d'équilibriste fait d'attentions, de proches distances et de soins diligents – afin d'accueillir avec mille précautions nos nouveaux habitants.
La plus haute tâche de la tradition n'est-elle pas de rendre au public un instant délassant composé de sentiments obliques et d'un oeil frémissant.
Cette soirée étant toutefois placée sous le signe de la neutralité eu égard aux scrutins des prochaines municipales, je me résous sans enthousiasme à faire ce soir une croix sur une collection de croustillantes indiscrétions; Il n'y aura donc ni bilan ni prospections.
En fait de quoi est-il question ? De battre tambour battant buissons et ronciers pour vous donner les modes, le langage ou les façons d'une fonction multicouche que l'on goûte à pleine bouche et où la volonté et la persévérance seront au cours d'une année maintes et maintes fois contrariées.
En conséquence : Comme mes propos prévus ne sont que paroles perdues, je poursuivrai ce bavardage dans l'attitude contrite des chiens qui se soulagent, pire que lions en cage ou que tigres sauvages. Vous voyez bien l'image!
J'aurais fortement appréciée ajouter une apostille, mais ce ne serait que peccadille.
Quoique le cœur m'en fende c'est sur cette terre endormie et presque sans parfum que je poursuivrai mes déambulations, dans le lacis de traditions, forme de diversion dans ce monde en perdition.
Voilà de quelle façon affligée de mes afflictions j'accorderai ma chansonnette étouffée par l'éclat des trompettes;
Je parle, je parle et j'en oublierai presque ce moment, source intarissable d'émerveillement.
Pour ce rite de passage qui attife les mots et enjolive les phrases je vous ai retrouvé tout droit sortis de je ne sais quel fatras des souhaits pleins de complicité aux fibres d'alpagas.
Un problème toutefois : la distance est si longue entre mon cerveau et ma langue s'il vous en vient un mot je veux bien qu'on me rende.
Mesdames et Messieurs,
C’est sur cette cabriole qui exalte les vertus de l’amitié, de la solidarité et de l’altruisme que je viens vous présenter à toutes et tous qui contribuez quotidiennement à bâtir notre commune, des vœux à la fois relaxants et toniques, nostalgiques et enjoués, rassurants donc engageants.
Dans la profondeur de son arôme secret je sais que cette nouvelle année s'efforcera de divertir votre ennui, d'adoucir vos solitudes et de gommer pour de bon vos éventuelles imperfections.
Pour des raisons tout simplement frivoles, j'y ajouterai un monceau de pistoles conservées au formole et prédirai pour cette nouvelle cuvée un grand cru millésimé.
Goûtez-moi ce doux panache appréciez-en la robe, et l'extrême suavité et prenez en votre part sans retard. Quoi de mieux en effet qu'une bonne rasade (avec modération) pour éloigner l'docteur et pire l'extrême-onction.
Attention alors que dans ce texte où l'écriture et la gastronomie se mélangent sans retenue, de mon estomac repu je ne vous rende le contenu. C'est du récent et du vécu.
Pour ce qui me concerne, moi les vœux je les apprécie cocons assise au coin du feu entourés de lardons. Ce soir je fais donc exception... et tous les autres soirs aussi du reste.
Toute joie étant fugitive et prompte à s'évanouir, il me faut vous instruire de ce qu'il reste à dire.
D'autant que ce soir je me hasarde à mettre en scène un terrible dilemme, partir ou rester... fuir ou m'incruster.
C'est un sérieux problème.
Car à mon humble avis la même ample comédie aux cent actes divers et dont la scène est l'univers, verra cette année encore, le même déroulement immuablement fixé où les services rendus resteront dans l'antichambre de la reconnaissance alors que les cris, contestations et mauvais procès atteindront leur but sans autre tolérance. C'est une supposition. Prenons-là comme telle.
Chers confidents tandis que d'un gosier heureux vous buvez la liqueur vitale de cette nouvelle année, je m'apprête à vous tracer le grand soin qu'on a pris l'an passé du salut de nos blés.
Voici les dernières épreuves issues de l'album tel que nous l'avons feuilleté, peaufiné et où, je dois le préciser, je n'ai ajouté ni intempéries ni soleil qui rit.
Faut-il vous détailler comment le fruit est gros et la tige menue ? Alors Soit ! Il est temps de marquer une pause impromptue.
Mais Trêve de plaisanterie
A ce sujet Inutile de vous cacher mon déplaisir cuisant sur cette kyrielle de bouleversements dont nous faisons les frais et sur les restrictions budgétaires qui nous sont imposées.
Devenus tout à la fois haubans, gouvernail et girouette, on intercepte le vent, on amortit les vagues, on brave la tempête.
C'est pourquoi J'ai peine, je vous l'avoue, à demeurer en place quand j'aborde le champ de nos investissements en r'gardant mes godasses, Aller je me lance.
Au chapitre de la transition écologique et autres gisements d'économies d'énergie nous avons tout simplement poursuivi ce que nous avions commencé ; Avec ça vous êtes bien avancés.
Ajoutons qu'hormis la mutualisation de nos achats groupés d'électricité, plusieurs axes d'économies ciblés ont forgés nos projets.
Le but étant de toujours de faire baisser d'un bon chouya nos dépenses budgétaires un poil excédentaires. Mais laissons là le champ, le blé et la javelle pour aborder les sous, les coûts et la gabelle.
–C'est ainsi que les fenêtres de la mairie sans aucun espérance, malheureuses, déclassées ayant perdu depuis longtemps leur instinct d'élégance ont été remplacées. Et une porte aussi
–Maintenant quelques notes d'une allègre frivolité pour constater qu'hier avidement courbés sur les sombres trottoirs, aujourd'hui le cou auréolé d'une blancheur d'ivoire, voilà ressuscités 15 nouveaux éclaireurs du soir.
–Dans les balancements de ma tête penchée c'est le thème des voiries que je viens aborder. Souffrant de mille rigueurs de saisonnalité, nous nous sommes attachés à les bien ressemeler, mais pas suffisamment pour danser le reggae. Victimes de brouillards et de pluies incessantes roulant plein de graviers, les travaux dans les temps n'ont pu se terminer. Leur ultime peau finement se fera au printemps.
–Pour ôter des périls de la rue nos petits écoliers, nous leur avons tracé un cheminement piétonnier.
–C'est un radar pédagogique qui viendra corriger la conduite hardie
des pilotes à brimer. Acheté l'an passé mais non encore installé ;
–Une belle acquisition pour qui aime le gazon frais et tondu de près, l'épareuse d'accotements.
Vous le voyez, parmi les revers étonnants, les tourments imprévus et les molles paresses, la chose fut exquise et fort enchanteresse.
Vous apprendrez sans étonnements que d'autres ouvrages moins travaillés ajoutés à notre garde-manger participent de plein gré à notre assèchement financier
–Il en va de plusieurs panneaux routiers, d'un miroir de sécurité, de 10 tables avec moult vaisselle en complément, de deux motifs lumineux en remplacement, d'une guirlande festive en supplément et dans nos logements de quelques aménagements.
Il en va aussi de la licence 4 récupérée en fin d'année contre quelques billets. Pardon si ce soir pour l'avoir éprouvé, nos gosiers assoiffés vous semblent un peu grisés et peut-être un peu noirs.
Mais ce jeu de flâneries n'est pas encore fini, reste à contrôler le travail accompli.
Seul et dernier anneau de cette chaîne ajustée, la vente aux enchères de 42 fûts de chênes très éloignés du jour de leur nativité.
La recette fut rondelette et fort appréciée, mais par malchance accompagnée de quelques frais à ne pas négliger;
Partant du principe que la terre a d'invisibles frontières, ajoutons à tout ce résumé une petite transaction financière concernant la rue des Varannes et le déplacement en retrait de limites particulières à des fins d'élargissement de nos limites routières.
Deux nouvelles constructions en seront garde-barrière.
Voici tracé de façon peu lyrique tout ce qui se lit dans nos chroniques ;
Parmi les durs labeurs qui gâtent le papier et tuent les fronts de sueur, il y a eu ce bel enchanteur prénommé PLUI (plan local d'urbanisme intercommunal) intercommunal c'est la dimension du garçon quelque peu enjôleur, un brin simulateur.
Plongés que nous fûmes dedans jusqu'au nez pendant presque 3 ans, et en vos qualités de fidèles confidents souffrez que je l'expose, au regard du nombre de nos rassemblements, comme un culte fervent ou comme un vieil amant. Le mot est un peu fort mais c'est un collector.
Au rigoureux combat d'un cœur irrésolu il conviendrait d'ajouter toutes ces petites choses qui nous occupent et tiennent parfois du superflu ;
En parlant de superflu n'y voyez aucun lieu de cause à effet mais j'ai choisi délibérément de faire l'impasse sur la fibre optique et son futur déploiement ; Madame Arnault pourra si elle le souhaite vous en dire quelques mots ;
Je vous laisserai aussi tout de champ d'investiguer sur notre modèle social en péril : réforme des retraites, inégalités croissantes, éducation en berne, disparition des services de proximité, chômage, précarité, pauvreté, exclusion, sensation d'abandon ; puis sur la longue et difficile réécriture du spectacle infécond de ce monde avant qu'il ne retrouve le calme de l'onde.
Chers confidents,
Si je rameute à grand coup de trompe mes souvenirs enfouis il est parmi ceux-ci un point ménager que je dois aborder aujourd'hui. C'est l'arrêt de distribution des sacs noirs ; Voici le fin mot de l'histoire.
La commission environnement Inspirée par un raisonnement mathématique imparable, passant de conjectures en simulations, de simulations en hypothèses, puis d'hypothèses en comptes d'apothicaires, a démontré son incapacité à trouver l'équilibre budgétaire. Trop de mauvais déclarants, trop d'impayés, trop de déménagements, trop de beaucoup d'autres choses, et moins de recettes, voilà ce que ça impose.
Pressée par ces calculs, la communauté de commune souffre aujourd'hui mais de la vésicule.
Malgré mes quelques tentatives de galéjades, je sens poindre ici quelques soupirs d'ennui et j'entends siffler la question Quand aura- t-elle fini ?
Avant de reposer mon canon avec ses munitions, j'ouvrerai en biais une porte dérobée pour distribuer sous forme de boniments quelques remerciements. Pour vous en faire une opinion en voici dévoilés les paroles et le son.
Ma priorité ira il va de soi à l'ensemble de mes collègues adjoints et conseillers municipaux et aux agents communaux. Ca fait déjà un bel attelage ;
Comment vous démontrer leur grande utilité. Les uns portent sans les ors la livrée tricolore et la dure nécessité du travail désintéressé. Les autres : par excès de prévenance sans doute gomment leurs petits défauts avec une habile constance. Je ne vais pas aujourd'hui censurer mon envie de satisfaire à leurs ambitions de gratification.
Pour ce qui me concerne : Je voue un véritable culte à cette éternelle fonction et je vous assure après mûres réflexions que rien n'est plus surprenant qu'un tel lieu de dévotion
–C'est sans doute la raison qui fait qu'au cours de ces 6 ans passés, je n'ai pas pu ou pas su organiser mon remplacement. Ne pouvant me résoudre à laisser là le champ sans cultivateur, je serais candidate à ma propre succession et présenterai devant vos suffrages une liste reconstituée de 11 activateurs de pensées.
Vous le voyez après 50 hivers escortés de 13 printemps, je continue à faire entendre mon optimisme pétillant mais la lassitude aidant j'ai, il est vrai, peut-être parfois eu tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison.
Aujourd'hui atteinte de ‘’ chronophagite’’ aigue : je bois chaud, je mange froid et même parfois ne digère pas.
Toutefois,
Souvent heureuse victime de diableries et fanfaronnades, j'aime me ruer pieds et poings liés dans les charmes puissants du divertissement. Je mets donc à la une nos 2 associations et leurs bénévoles qui auront les honneurs de cette courte parole.
Il me faudrait chanter au moins deux Alléluia pour annoncer une autre création. Celle d'une association de petites mains dédiée à ramener dans la vivacité de leurs tendres couleurs les fleurs semi-fanées de notre cité mais pas seulement et heureusement. Je lui et leur souhaite longue floraison.
La galerie serait incomplète si je ne peignais d'une plume de mouette l'école, les garçons, les fillettes et leurs couettes, et les enseignantes dont nous connaissons l'immense dévouement et qui auront l'honneur de ce petit moment.
A l'intention des bénévoles attachées à notre église : J'ai en tête une sonate ou mieux un requiem pour glorifier celles qui ont cette double tâche de savoir couvrir avec les mots qu'il faut aussi bien l'autel que le tombeau. Mesdames j'espère pour ces travaux vous obtenir l'aide du ciel.
A nos gendarmes et nos pompiers je me contenterai tout simplement d'écrire ce que le respect me leur fait dire sans rechercher en clair d'autres argumentaires ;
Autres remerciements pour les entreprises, les sociétés, les bureaux d'étude, les artisans et commerçants avec lesquels nous sommes unis par une longue complicité d'habitude et de services rendus.
–Enfin Pour les grincheux, les grognons, les râleurs et les vendus flûte La rime s'est perdue dans l'endroit de son dû. C'est une blagounette bien entendu.
Maintenant bravant le sablier qui s'égrène sans bruit, je me glisse dans une sphère plus intime car je ne pourrai faire tomber le décor sans avoir répondu à cette question retord: Y a- t-il une vie après la mort ?
C'est avec cette extrême pudeur qui condense toutes mes obsessions que je dirigerais ma pensée vers celles et ceux qui portent le masque hideux de l'épreuve
Et Dans les méandres de mon cerveau se glisse la peinture morbide et insidieuse de nos 4 figures connues et appréciées disparues en 2019 emportant avec elles ce mortel étendard sur une hampe noire.
J'en arrive presque au terme de ces biens passagers que l'on goûte à demi mais il me reste à faire une dernière galanterie pour accueillir nos 4 derniers petits Poucets Lénaïs, Auria, Léandre et Mylan.
Mesdames et Messieurs,
Cette cérémonie 2020 vient clôturer un mandat ô combien riche et ô combien intense.
Sachez que votre goût a toujours servi de règle à mon ouvrage
C'est pourquoi j'ai pris soin de malaxer pour vous ce soir une pâte pétrie de succulents et harassants souvenirs dévoilant à la fois mes talents de concierge, de gardienne du temple et même parfois de médecin des âmes et de consolatrice des affligés ;
Malheureusement L'actualité nous enseigne que nous continuerons à subir en 2020 les effets d'un sentiment de désenchantement sans précédent et probablement le déferlement de moult violences dû à d'interminables tensions.
Il est évident aussi que la vie offre autant de bonnes occasions à ne pas manquer que de mauvaises à écarter.
S'il passait dans vos esprits quelque désir loufoque de vous y préparer (aux bonnes occasions), je vous inviterai à cogiter sur cette citation de Socrate qui a dit « Le bonheur c'est le plaisir sans remord ».
Essayez d'appliquer cette maxime pour que votre année nouvelle explose de joie, qu’elle vive d'amitié, qu’elle déborde d'amour.
J'ose espérer que ce dernier souhait de mon avant dernière volonté sera le mieux exécuté.
Bonne année à tous